Droit des femmes méditerranéennes après les révolutions arabes

Ce document présente le rapport de la conférence internationale réalisée Du 21 au 23 juin 2013 par la Konrad-Adenauer-Stiftung et le Centre Isis pour Femmes et Développement au palais des congrès à Fès. Cette conférence a regroupé des femmes et des hommes de plus de 20 pays sur le thème « Droit des femmes méditerranéennes après les révolutions arabes ». Cet évènement a été l’occasion d’articuler une réflexion autour de la thématique centrale du droit des femmes arabes à l’heure actuelle, droits qui se trouvent être en constante reconsidération du fait de changements politiques importants.

Droits des femmes au Maroc : Bilan et perspectives

Ce document présente une analyse de l’évolution des droits des femmes au Maroc qui a démontré que, quels que soient les efforts consentis, les inégalités et les discriminations sont encore réelles pour les femmes et ce a différents niveaux : analphabétisme, difficultés d’accès aux soins de sante et aux ressources (eau, éducation, crédits…), faible représentation politique et publique. Cette situation génère une faible visibilité sur la contribution économique des femmes, une pauvreté et une vulnérabilité encore plus prononcées (divorcées, veuves, femmes chefs de ménag…), ainsi qu’une exposition plus forte a la marginalité et a la violence, notamment conjugale et domestique. L’ensemble de ces déficiences ne pouvaient être traitées sans reformer de façon significative les rapports hommes/femmes et sans que les politiques publiques ne soient profondément imprégnées par les principes de l’égalité et de l’équité genre. La lutte des femmes pour l’égalité s’est inscrite tout naturellement dans ce mouvement et a profité de ce contexte pour affirmer la nécessité de la question de l’égalité au centre de la construction de la démocratie et de l’Etat moderne.

Droits des femmes- l'étonnant classement des pays arabes

Le présent article présente le classement des pays arabe en matière des droits des femmes. L’analphabétisme, l’égalité hommes femmes, le harcèlement sexuel, la représentation politique et économique, les mutilations génitales ou les mariages forcés sont les principaux critères. C’est la fondation britannique Thomson Reuters qui publie son classement sur les droits des femmes dans les pays arabes. Cette étude contraste fortement avec celle publiée par le Forum économique mondial et qui considérait le Maroc comme l’un des pires pays pour les femmes. Dans cette étude intitulée « Women's rights in the Arab world » et réalisée dans 22 pays arabes, 336 experts donnent leur avis sur la condition de la femme. Globalement, la fondation estime que depuis les soulèvements qu’ont connus certains pays du monde arabe, les conditions de la femme se sont largement détériorées dans les pays qui ont connu une révolution, à savoir l’Egypte, le Yémen et la Syrie. La Tunisie est bien l’exception qui confirme la règle puisqu’elle arrive 6ème. Pour sa part, le royaume chérifien est le 8ème pays arabe dans les droits de la femme, l’Union des Comores le premier, l’Egypte bon dernier.

Egypte, Jordanie, Tunisie: la place des femmes au travail

Un an après les révolutions arabes, trois journalistes d’Egalité sont partis en reportage en Tunisie, Egypte et Jordanie. Ils ont enquêté sur la place des femmes sur le marché du travail et plus précisément dans les syndicats. Parce que les pays du monde arabe sont ceux où les taux d’emploi des femmes sont les plus bas au monde. Parce que cette faible participation au marché de l’emploi se reflète dans leur implication dans la vie syndicale, pourtant l’un des vecteurs de l’expression citoyenne. Face à ce constat, la Confédération syndicale internationale (CSI) a lancé en mars 2011 un réseau de femmes syndicalistes dans huit pays de cette région, dont la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie. Cette initiative de la CSI était donc l’occasion pour Egalité de faire un zoom sur ces enjeux. Même si les situations divergent d’un pays à l’autre, on constate que la place des femmes reste largement confinée au domestique, en raison de l’impact encore prégnant d’une société conservatrice et patriarcale. Ce sont là les mêmes sources d’inégalités entre les hommes et les femmes qu’en France et en Europe. Ces pays ne sont finalement qu’un miroir grossissant des problématiques que l’on rencontre ici: discriminations, plafond de verre, problème de la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle restée le panage des femmes. Au programme de ce dossier, jusqu’au 23 mars: des synthèses, des interviews, des portraits, des focus et des reportages. Notamment sur des travailleuses, des syndicalistes des secteurs domestique, du textile et de la presse en Jordanie; d’un centre d’appel et de bénéficiaires de microcrédits en Tunisie; sur l’association Femmes nouvelles et sur la ville ouvrière de Mahallah, où a commencé en décembre 2006 une vague de grèves sans précédent en Egypte...

Etude comparative des politiques des régulateurs membres du REFRAM en matière d’égalité hommes-femmes

Dans son étude quinquennale sur la représentation de la femme dans les médias d’information (presse, radio, télévision), le Global Media Monitoring Project (GMMP) pointe un même phénomène international : les femmes, qu’elles soient devant ou derrière l’objectif, sont sous-représentées dans les médias. Alors que partout les femmes représentent plus ou moins la moitié de la population, elles sont seulement 41,35% à présenter les programmes d’information, 37% à assurer un rôle de reporter, 19,17% à être sujets des nouvelles et 24,5% à apparaître dans les nouvelles.

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